Journée de formation « La traduction : enjeux, difficultés et ressources en sciences humaines et sociales »

Journée d'études
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Linguistique
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Samedi, 23 mars, 2019 - 10:30 - 18:30
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Université d'État de Saint-Pétersbourg - 58-60, rue Galernaïa, salle 155

Dans la poursuite de l’école d’automne 2018 du CEFR « Des réalités intraduisibles ? La traduction au prisme des sciences sociales de l’Antiquité à nos jours », à Saint-Pétersbourg, aura lieu la journée de formation interdisciplinaire « La traduction : enjeux, difficultés et ressources en sciences humaines et sociales ».

 

PROGRAMME (PDF)

 

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Dès lors qu’il s’agit de recourir à plus d’une langue, la question de la traduction se pose dans bien des travaux de recherche. Ce, qu’elle soit l’objet de l’étude, une thématique dans laquelle s’inscrit la recherche, ou qu’il faille utiliser des matériaux (empiriques ou bibliographiques) d’une ou plusieurs langue(s) étrangère(s). Parce qu’il s’agit d’une transcription entre langues dont l’on ne peut maîtriser tous les paramètres à moins d’être soit-même natif(ve), la traduction est souvent appréhendée comme un obstacle, une étape qui ralentit et appauvrit la réflexion, voire comme un biais à l’heuristique. Pourtant, traduire ou réfléchir à une traduction peut amener le chercheur, en réfléchissant aux concepts employés, à approfondir sa réflexion.

Dès lors, quand bien même chaque discipline des sciences humaines et sociales détient ses spécificités et ses propres pré-requis méthodologiques, tout dialogue interdisciplinaire autour de cet enjeu commun ne peut qu’aider l’émulation. Des outils peuvent circuler d’une discipline à une autre, des difficultés peuvent être mises en discussion, voire de nouvelles méthodes peuvent émerger. Outre son utilité, la discussion interdisciplinaire est également susceptible de resserrer des liens entre des écoles de pensée, des pratiques de recherche, voire des institutions, dont la distinction n’est ni productive intellectuellement, ni productive en termes de fonctionnement de la communauté universitaire.

Par ailleurs, la traduction en sciences sociales est de ces pratiques omniprésentes qui, si elles suscitent d’importantes difficultés aux chercheurs et chercheuses de tout âge, demeure étonnamment absente des discussions académiques – et des enseignements universitaires.

C’est pourquoi cette journée de formation, organisée dans le cadre d’une structure d’enseignement plurilingue et pluridisciplinaire (e.g. le Collège Universitaire Français) a pour objectif d’aider de jeunes chercheurs/ses à réfléchir à ces questions et à faire de la confrontation à la « barrière de la langue » un moment enrichissant de leur recherche – à défaut de tout à fait pouvoir surmonter les difficultés (linguistiques, épistémologiques, pratiques) que pose la traduction dans leur travail. Elle s’adresse tout particulièrement aux étudiant(e)s de Master 1 et 2 et aux doctorant(e)s travaillant dans le domaine des sciences humaines et sociales (anthropologie, sociologie, littérature, histoire, philosophie, droit, science politique, etc.).

Les propositions de contributions à cette journée de formation, structurée autour de communications d’étudiant(e)s, d’interventions méthodologiques d’enseignant(e)s, et de temps de discussions collectives entre chercheurs/ses de tout niveau, devront aborder des difficultés ou cas d’étude précis tirés de leur propre recherche. Les sujets de communication pourront ainsi concerner les thématiques suivantes (liste non-exhaustive) :

La traduction d’un terme difficile à retranscrire dans une autre langue, car spécifique à un certain contexte linguistique, culturel et social (intelligentsia, byline, loubok...).

Les conditions épistémologiques et culturelles à la traduction – d’un terme ou d’un concept – indissociable du système de pensée (comme pour une école théorique) ou de la réalité sociale desquels il est issu.

La traduction de matériaux empiriques (notes de terrain, entretiens, archives, enregistrements sonores, etc.) dans le cadre de terrains d’enquête multisitués (internationaux) ou plurilingues.

L’analyse d’une traduction déjà réalisée, voire la comparaison d’une traduction à son original ou à une autre traduction.

Les méthodes et stratégies adoptées afin de contrevenir aux difficultés de traduction rencontrées – recours à des outils non-textuels dans la restitution d’un matériau d’enquête, création de néologismes, non-traductions, etc.

Les particularités éventuelles de la traduction entre le russe et le français, en comparaison d’autres langues vivantes.

 

Langues de travail : français, russe, anglais.

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