Conférence de Stéphane Beaud : La famille Belhoumi, miroir de l’immigration algérienne en France

Séminaire
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Sociologie
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Séminaire en sciences sociales
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Lundi, 7 octobre, 2019 - 16:00 - 18:00
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Ecole des hautes études en sciences économiques - 20, rue Miasnitskaïa, salle 101

Chers collègues,

Nous avons le regret de vous annoncer que la présentation de Stéphane Beaud est annulée. Nous vous prions de bien vouloir nous excuser pour la gêne occasionnée.

L’équipe du CEFR

 

Dans le cadre du cycle de séminaires en sciences sociales en partenariat avec l'Institut de politique sociale de l'École des hautes études en sciences économiques, Stéphane Beaud (Université de Poitiers) interviendra sur le thème : « La famille Belhoumi, miroir de l’immigration algérienne en France »​.

 

L’actualité sociale et politique de la France a été pendant plus de vingt ans traversée par une double question : celle de la fracture sociale (le diagnostic d’Emmanuel Todd repris par le candidat Jacques Chirac en 1995) au cœur aujourd’hui du mouvement des « gilets jaunes » et celle de la fracture territoriale et « ethno-raciale » avec, comme date clé, les « émeutes urbaines » de 2005 puis, comme point d’orgue tragique de cette courte trajectoire historique, l’émergence au début des années 2010 d’un djihadisme de l’intérieur : attentats de Mohamed Merah en 2012, des frères Kouachi et de Coulibaly le 7/ 9 janvier 2015 et du Bataclan le 13 novembre 2015. Les enquêtes journalistiques effectuées après tous ces attentats terroristes révélaient un phénomène social à l’ampleur inédite cette fois : l’apparition sur le devant de la scène de « djihadistes » nés en France, ayant grandi le plus souvent en cité HLM, dans des familles immigrées (algériennes, marocaines, ivoiriennes, maliennes, etc.) et caractérisés pour la plupart par des parcours scolaires chaotiques et des trajectoires délinquantes.

 

Le rôle des sociologues, sur un sujet si sensible politiquement et en surchauffe médiatique permanente, ne consiste bien sûr pas à nier les faits – les « djihadistes » français ont bien issus des cités paupérisées de notre territoire – mais à les mettre en perspective. Les sciences sociales ont plus que jamais leur rôle à jouer pour rendre compte en détail de ce qui « travaille » la société française et de ce qui la divise en profondeur. Le livre, La France des Belhoumi, s’est aussi voulu une réponse scientifique aux récits de tous ces prophètes de malheur (qui se sont empressés de surfer sur la vague des attentats djihadistes pour déclarer « inassimilables » l’ensemble des enfants d’immigrés rebaptisés « musulmans ». Cette enquête montre au contraire l'intégration tranquille et silencieuse des huit enfants Belhoumi dans la société française : c'est l'histoire classique en milieu populaire d'une mobilité sociale ascendante qui passe principalement par l'école, les cinq filles de la famille ayant toutes réalisé des études supérieures.

 

Intervention en français avec traduction simultanée vers le russe.

 

Les inscriptions se font à l’adresse suivante : mig.seminar2016[at]yandex.ru

 

Сompte rendu du livre La France des Belhoumi

 

 

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