Séminaire |
Géographie |
Séminaire "Enjeux et Méthodes" |
Vendredi, 8 février, 2019 - 17:00 |
Institut de géographie de l’Académie des sciences de Russie - 29 Staromonetny per., premier étage, salle 9
Ariane Bachelet, doctorante en géographie politique, en cotutelle avec l'Institut de Géographie de l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne (Laboratoire PRODIG) et avec l'Institut de Géographie de l'Académie des Sciences de Russie à Moscou (Laboratoire d'Etudes Géopolitiques).
Ce séminaire présentera l'état des travaux doctoraux en cours ainsi que les enjeux et les méthodes de cette thèse de doctorat. Celle-ci étudie le processus de fragmentation et de réorganisation des territoires et de l’espace caucasien suite à l’effondrement de l’Union soviétique et aux différents conflits. Pour cela, elle s’appuie sur deux entités atypiques d’un point de vue politique, administratif et territorial, généralement qualifiées d’« État de facto » : l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud. Elle s'interroge également sur les liens avec les territoires voisins, notamment l'Ossétie du Nord, le Territoire de Krasnodar, la Fédération de Russie dans son ensemble, la Géorgie, et même le Caucase pour autant que l'on considère ce dernier comme une entité territoriale finie. A travers l’analyse d’objets tels que les réseaux, les frontières, les flux, les marqueurs symboliques, les représentations du territoire et les discours qui s’y rapportent, cette recherche étudie les dynamiques spatiales contemporaines et la réorganisation des territoires post-soviétiques et du Caucase. Une des hypothèses de recherche pose la question de la fragmentation de ces territoires, aux frontières contestées des entités abkhazes et sud-ossètes. En effet, cette fragmentation, que l'ont trouve parfois nommé "isolationnisme" (Thomas de Wall, Uncertain Ground, 2018) ou encore "zone grise" (Gaz Minassian, Les zones grises. Quand les Etats perdent le contrôle, 2011) se développe dans une alternance de contact et de fermeture, au niveau des frontières mais également dans les relations entre les populations sur le terrain. Comment analyser cette fragmentation? Peut-on la mesurer?
La séance se déroulera en français sans traduction.