Séminaire « La Russie et l’URSS au XXe siècle » : L’aube se lève à l’Est : transfert technologique et adaptation culturelle de l’expérience soviétique à partir de l’exemple de la construction de la première usine de tracteurs

Exposé de Karina Khasnulina (Université européenne de Saint-Pétersbourg) « L’aube se lève à l’Est : transfert technologique et adaptation culturelle de l’expérience soviétique à partir de l’exemple de la construction de la première usine de tracteurs », présenté dans le cadre du séminaire « La Russie et l'URSS au XX^e siècle : nouveaux terraines, nouvelles approches » L'événement, organisé en collaboration avec l'Institut historique allemand de Moscou et l'IGITI (Université nationale de recherche - Haute école d’économie) débutera à 18h00, heure de Moscou, en ligne sur la plateforme ZOOM.

Participer à la réunion Zoom : https://dhi-moskau-org.zoom.us/j/89873059724

ID de réunion : 898 7305 9724

Code secret : 472500

Langue de travail : le russe

« Le présent de l’Union soviétique est notre avenir » *. Ce slogan fut sans doute le plus populaire de tous au cours de la première décennie qui suivit la formation de la RPC. Plus de quinze mille spécialistes soviétiques participaient alors au programme de construction et de reconstruction de 156 sites industriels, présenté à l’époque comme une aide de l’URSS à la Chine. La construction de la Première usine de tracteurs à Luoyang compte parmi les plus grands projets réalisés dans le cadre de ce programme. Le lancement de l'usine, en 1958, marque le début de la production de masse de tracteurs en Chine et est perçu comme le résultat des transferts de technologies et des interactions entre les différents acteurs : des entreprises d'État aux simples individus, ingénieurs, architectes, ouvriers d'Union soviétique, de Chine, d’Europe orientale et centrale au cours du premier plan quinquennal (1953-1957) et du Grand Bond en avant (1958-1960). L’exemple de la construction de cette usine et, par voie de conséquence, celui du développement d'une région industrielle sur un mode similaire à celui d’une ville socialiste soviétique, permettront d’analyser les aspects spatio-temporels de la mondialisation socialiste incarnés dans les processus de transferts technologiques et culturels de l'Union soviétique vers la Chine.

En partenariat avec le DHI Moskau et l'IGITI (HSE)